Classe G du DPE : qu’est-ce que cela signifie pour votre logement ?
Vous venez de recevoir le résultat du diagnostic de performance énergétique de votre logement et il est classé G ? Découvrez ce que cela signifie et comment sont définis les seuils de classification. Votre habitation ne pourra bientôt plus être proposée à la location sans travaux de rénovation énergétique. Hellio vous détaille les aides auxquelles vous pouvez prétendre et les actions à envisager pour sortir votre bien de la classe G au DPE, la pire de l’étiquette énergie.
Qu’est-ce que le DPE ?
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) fournit — entre autres informations — la classe énergétique du logement, allant de la lettre A à G et du vert au rouge. Né en 2006, le DPE est présent sur toutes les annonces immobilières, car il est obligatoire avant toute vente ou location (sauf exception).
C’est au propriétaire occupant ou bailleur du logement d’initier et de financer le DPE, qui sera intégré au dossier de diagnostic technique (DDT). Ce dernier rassemble tous les rapports ou états devant être annexés au contrat préliminaire de vente ou de location.
Le DPE offre une vue d’ensemble de la consommation d’énergie d’un bâtiment — pour son chauffage, sa production d’eau chaude sanitaire, son refroidissement ou encore son éclairage —, ainsi que de son impact environnemental en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Cette classification permet notamment à l’occupant potentiel d’estimer les coûts énergétiques futurs. Le document fournit également des recommandations pour améliorer la classe du logement au DPE.
Il existe plusieurs types de diagnostics de performance énergétique :
- Le DPE individuel, qui concerne une seule habitation ;
- Le DPE collectif, associé à un immeuble dans son ensemble (incluant les parties communes et privées).
Des diagnostics spécifiques s’appliquent pour d’autres structures : le DPE neuf dédié aux nouvelles constructions, et le DPE pour les ERP publics.
Quels seuils déterminent la classe G dans le DPE ?
La lettre G est la plus mauvaise du diagnostic de performance énergétique, soit la plus énergivore et polluante. Un logement classé G au DPE consomme 420 kWh/m2.an ou plus et rejette au moins 100 kilogrammes d’équivalent CO2 par mètre carré et par an.
Depuis le 1er juillet 2021, le DPE a été modifié en profondeur. Son mode de calcul a été revu pour qu’il soit à la fois plus fiable, plus proche de la réalité et plus lisible. À cette occasion, les seuils définissant les différentes étiquettes ont été modifiés, spécialement les groupes F et G.
En effet, le gouvernement lutte activement pour la rénovation des logements, et plus particulièrement des passoires énergétiques, qui correspondent à ces deux classes du DPE.
La typologie d’un bien immobilier est déterminée en fonction de la moins bonne performance entre la consommation d’énergie primaire et les émissions de CO2. Par exemple, si une maison individuelle est classée F en matière de consommation d’énergie et G pour ses émissions de gaz à effet de serre, elle recevra une catégorie G au DPE.
Ci-dessous, les seuils retenus pour définir les différentes classes du diagnostic de performance énergétique :
| Classe énergétique | Consommation énergétique | Émissions de gaz à effet de serre |
| A | 70 kWh/m2.an | 6 kg CO2eq/m2.an |
| B | 110 kWh/m2.an | 11 kg CO2eq/m2.an |
| C | 180 kWh/m2.an | 30 kg CO2eq/m2.an |
| D | 250 kWh/m2.an | 50 kg CO2eq/m2.an |
| E | 330 kWh/m2.an | 70 kg CO2eq/m2.an |
| F | 420 kWh/m2.an | 100 kg CO2eq/m2.an |
| G | + de 420 kWh/m2.an | + de 100 kg CO2eq/m2.an |
Statistiques DPE : combien de logements classés G en France ?
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a réalisé plusieurs études mettant en lumière quelques statistiques préoccupantes. On y apprend notamment que parmi les 30 millions de résidences principales en France recensées au 1er janvier 2022, près de 5,2 millions sont classifiés « passoires énergétiques ». Les logements classés G représentent 6,8 % du total, soit un peu plus de 2 millions de biens.
Par ailleurs, les petits logements (moins de 30 m2) sont plus susceptibles d’être classés G puisqu’ils sont 18 % à recevoir cette note, contre seulement 4 % pour les logements de plus de 100 m2. Cependant, au sein de la classe, les maisons individuelles sont sur-représentées puisqu’elles comptent pour 62,9 % du total (1,28 million de maisons contre 754 000 appartements sur les 2 millions de logements classés G).
Enfin, sans surprise, la part de biens notés G décroît au fil des décennies. En effet, les normes thermiques se sont progressivement renforcées à partir des années 70, améliorant les performances des nouvelles constructions.




